Traits de Caractères
Ce n’est qu’une eau qui ruisselle au contour de la joue
Ce n’est que le goût du sel qu’un peu de remous
Une goutte qui s’éveille une eau qui avoue
L’aveu sort de son sommeil et l’eau du dessous
Les aveux se mêlent à l’eau pour couler sous les ponts
Les aveux au fil de l’eau coulent alors sous les ponts
D’une fissure d’une faiblesse d’un regard flou
Cette eau-là que l’on disperse cette eau-là déjoue
De son pesant de tristesse les quelques tabous
Que les tabous se déversent on en sera moins soul
Les tabous se mêlent à l’eau pour couler sous les ponts
Les tabous au fil de l’eau coulent alors sous les ponts
Que l’on déteste que l’on aime l’eau sort et secoue
Pour un millilitre à peine un tout petit bout
La douleur en fait des siennes et s’évacuent de nous
Les raisons des larmes humaines les raisons sont floues
Les raisons se mêlent à l’eau pour couler sous les ponts
Les raisons au fil de l’eau coulent alors sous les ponts
Faudrait-il que je laisse faire quand je suis à bout ?
Quand se forment mes rivières des yeux jusqu’au cou
Faudrait-il que je retienne si dedans elles bouent ?
Qu’elles s’échappent diluviennes j’échapperai à tout
Que mes larmes se mêlent à l’eau pour couler sous les ponts
Que mes larmes au fil de l’eau coulent alors sous les ponts
Que mes larmes se mêlent à l’eau pour couler sous les ponts
Que mes larmes au fil de l’eau coulent alors sous les ponts
Ce n’est qu’une eau qui ruisselle au contour de la joue
Ou seulement un bout du ciel le ciel et c’est tout
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Les pas
On aime ou pas mais moi j’aime On aime ou pas mais quand même Tenter de ses pas
Tenter quand même Danser le pas
Moi j’aime pas tout le temps mais quand même J’ose et de ce pas danser quand même maladroit Même maladroit
Danser de pieds libres, dans cet équilibre Et là ; danser les pas
On aime ou pas mais moi j’aime Aux rebonds des pas
Lâcher quand même de là Lâcher les pas
Quand même Au moins pour moi-même Quand ça se fait pas
Lâcher quand même le pas, j’en fais des tas
Danser de pieds libres, dans cet équilibre Et là ; danser le pas
Refaire ses pas les refaire Même si rien n’est droit Mais les refaire de là On en est là
Défaire l’équilibre Danser de pieds libres et là Danser le pas
(Lève, lève le pied)
Défaire l’équilibre Danser de pieds libres Danser le pas Danser le pas Moi j’aime
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Quand je tombe
Moi je tombe amoureuse d’un peu tout le monde
J’avoue mais pourquoi
Pourquoi on dit tombe ? C’est pas tomber
Si c’est juste déplacer
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Regarder par là
Tout le long des longues allées
Tout le long me balader
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
L’horizon là-bas
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Je ne l’atteins pas
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
C’est rien que pour moi
Rien que pour les monts, les vallées
C’est rien que pour m’évader
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Si la chute est là
J’avoue j’étais déconcentrée
Quand ma tête a tourné
Refrain
Rien que des retours des allers
À marcher dans le quartier
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Et je reviens là
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Non mais j’attends quoi
Quoi là dans mon monde à planer
Un jour, bousculée
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Je tombe sur toi
Depuis tout mon monde dispersé
Depuis je reste à côté
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
À côté de toi
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Ou seulement de toi
Tout le long des longues allées
À marcher dans le quartier
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
À côté de toi
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Quand je tombe amoureuse d’un peu tout l’monde
Ou seulement de toi
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Ceux qu’on n’a pas
C’est comme un poids qui nous fait drôle
Parachuté sur l es épaules
Et qui ne veut plus en bouger
Pourtant pas de jouets sur la table
Pourtant ni livres ni cartables
Pourtant pas de chambre à ranger
C’est rien qu’une pensée f ugace
Quand la nuit nous prend dans sa nasse
Qui vient nous froisser dans les draps
C’est l’heure du goûter sans miette
N’avoir que des grandes serviettes
Pour venir se pendre à nos bras
Quelques fois, quelques fois,
Les enfants les plus durs à coucher
Sont ceux qu’on n’a pas
C’est une tata en vacances
Maladroitement qui nous lance
Quelques mots en habits de deuil
Entre la poire et le fromage
Entre l’espoir et le “dommage”
Nous crucifie du coin de l’œil
C’est le départ du car scolaire
Qui s’en va tra la la lalère
En n'emportant qu’un souvenir
C’est perdu dans la superette
L’embarras du rayon layette,
Qui ne sait pas comment nous dire
Refrain
C’est la sortie des maternelles
Comme un nuage de saut’relles
Qui va bientôt nous traverser...
Sans rien savoir de ses ravages
Qui laissera sur son passage
Des regrets pas simples à bercer…
C’est fêter son anniversaire
Sans le bonheur d’une voix claire
Qui chante à l’octave au-dessus...
C’est ressortir de la poussière
Les soldats de plomb de grand-père
Dans l’espoir qu’ils seront vendus...
Refrain
Alors on prend les avantages
On fait “quand on veut” ses bagages,
Alors on dit que c’est un choix,
Et puis, à quoi bon leur naissance
Dans la grande déliquescence ?
On les endort un peu comme ça... Mais...
Refrain
Texte : Patrice Mercier
Musique : Liz Van Deuq
Jeudi
Lundi je m’ennuie
Mardi je suis à l’ouest
Mercredi je me dis
Ma vie je la déteste
Ma vie je la déteste
Lundi je m’ennuie
Mais mardi quand même
Y a un mercredi où souriante à peine
Ce jeudi je me promène
Ce jeudi je me promène
Lundi sur ma route
Mardi il me sonne
Mercredi l’amour
Un jeudi, ça m’étonne
C’est ce jeudi-là
Jeudi, qu’il me sonne
Lundi m’intimide
Mardi j’en suis folle
Mercredi je dessine
Pourvu qu’il me colle
Ce jeudi d’amour
Pourvu qu’il me colle
Lundi là j’me dis
Mais comment on dit ça
Dire l’Amour à jeudi
Comment je lui dis ?
« Jeudi ! » je lui dis quoi ?
Lundi d’aventure
Mardi des vacances
Mais mercredi c’est dur
Car jeudi en absence
Mon jeudi me manque
Mon jeudi que j’aime
Jeudi tu me manques
Reviens dès lundi !
D’un lundi normal
Mardi revenant
Mercredi demain
Cette fois-ci je lui dis
Et jeudi, je dis tout
Mais je rase les murs
Pour oublier ce jour
Ce maudit jeudi
Où j’en ai trop dit
Car jeudi ne dit rien
Il ne répond pas
Mieux vaut que je l’oublie
C’est ça que j’me dis
Tu vois je me dis ça
Lundi je m’ennuie
Mardi je suis à l’ouest
Mercredi je me dis
Ma vie je la déteste
Elle et ses jeudis
Je les hais, je le dis
Mais lundi un beau jour
Mardi revenant
Mercredi on me dit
Jeudi finalement
J’ai changé d’avis
Jeudi il me dit ça
« J’ai changé d’avis »
Depuis on se le dit
Même les week-ends
Oh Jeudi mon jeu
Mon jeudi que je t’aime
Et il me le dit aussi
Il me le dit lui-même
Que lui aussi m’aime
Et que je l’aime
Et que l’on s’aime
Et que je l’aime
Texte et Musique : Liz Van Deuq Arrangement : Marie Daviet
Une signature avec des plaintes et des déliés
Ça me revient ce qu’il y a là, sur le papier
Une signature mais juste avant, j’oubliais
Dans les grandes lignes, il y a des signes, des traits tirés
Dans les grandes lignes, des traits tirés
Sous mes yeux la lettre
En ouvrant, j’ai cédé
Nous deux couchés c’est sûr
Nous deux c’est sûr sur le papier
Je te suis à la lettre
Le trait appuyé
Nous deux couchés c’est sûr
Nous deux c’est sûr sur le papier
Ton caractère que je vois faire en détaché
Maintenant c’est clair, ça paraît net et tout tracé
Ton caractère sans vouloir te froisser
Jusqu’à ce soir, à ma mémoire s'était barré
Jusqu’à ce soir sans le vouloir barré
Sous mes yeux la lettre
En ouvrant j’ai cédé
Nous deux couchés c’est sûr
Nous deux c’est sûr sur le papier
Je te suis à la lettre
Le trait appuyé
Nous deux couchés c’est dur
Nous deux c’est dur sur le papier
Nous c’est trop tard mais cette histoire, cette grande idée
Nous en toutes lettres, ''nous deux'' à mettre entre guillemets
Est quelque part à l’encre noire échouée
Ton écriture et l’encre tient sur le papier
Ton écriture et l’encre tient, je t’ai
Jetée dans cette lettre
Nous deux c’est plié
Nous deux couchés c’est mieux
Nous deux c’est mieux sur le papier
Je t’ai dans cette lettre
Nous deux c’est plié
Nous deux couchés c’est mieux
Nous deux c’est mieux sur le papier
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Vie de cigarette
Si j’attire les fumeurs
De type névrosés
Qui au matin de bonne heure
S’en prennent au briquet
C’est pour que vive la flamme
Dans une bouffée
L’étincelle dans la brume
Aux lèvres pincées
Si j’attire les fumeuses
De blondes inspirées
Qui s’entretiennent amoureuses
Les yeux rivés
Aux virages aléatoires
Aux envolées
C’est pour qu’elles suivent leurs histoires
De « S » aspirées
Si je vise les fumeurs
Suis sous leur nez
Me consume en longueur
Pose en journée
C’est pour qu’ils aillent aux fenêtres
À s’aérer
Qu’autres choses les en-têtent
Un temps donné
Si j’attire les bouches en cœur
L’air libéré
Des ados des beaux parleurs
De l’herbe à côté
C’est pour leur donner un style
Les conforter
En rebelles difficiles
En écorchés
Si j’attire puis je manque
En fils stressés
Qu’ils m’achètent, tirent et pensent
En cendriers
C’est pour sentir l’existence
Ou pour combler
Dans des moments de silence
Mes échappées
Si j’attire si je manque
Aux types perturbés
Gestes brusques puis lenteur
Peu en santé
Qui toussent dans mes brouillards
Gorge serrée
J’alourdirais leurs bobards
La mine étouffée
Si j’attire les fumeurs
Vite sifflée
Six minutes – je vis, je meurs
Pour endurer
Toute une vie de cigarette
À me venger
Je laisse quelques gouttelettes
Puis écrasée
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Ma carrière est un chantier
Ma carrière est un chantier
Des blocs, des briques, des ouvertures
J’essaie à plat quand ça passe pas
Est-ce droit dans le mur ?
Là c’est bien droit dans le mur
Ma carrière est un chantier
Je pointe je planche
Un peu chaque jour
J’ai mes techniques et moi en pratique
Je vise les contours
Faut d’abord percer autour
Ma carrière est un chantier
Des portes qui claquent, d’autres que l’on ouvre
En glissant un pied
Faut s’immiscer pour faire son trou
La ficelle c’est faire son trou
Tailler tailler ou se tailler
Tailler tailler ou se tailler
Tailler tailler ou se tailler
Tailler tailler
Ma carrière est un chantier
Pot de colle, vernis ou peinture
C’est une question de choix mais faut passer deux fois
Des fois la couche, pour que ça dure
Et encore une pour que ça dure et encore pour que ça dure et encore une pour que ça dure et encore une pour que ça dure
Ma carrière est un chantier
Les tuiles sont les tubes des autres autour
J’ai bien regarder et dans le métier
C’est vrai, ça taille dur
Entre nous ça taille dur Entre nous ça taille dur Entre nous ça taille dur Entre nous ça taille dur
Refrain
Les jours où je suis perchée
Ça peut vraiment décoller
Ma carrière est un chantier
Ça se la pète les plombs
Mais à mesure
Que je bricole, je me vois du sol
À viser l’azur
Et du plafond vers l’azur
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Humeur
Comme la goutte aigre douce
Qu’une rousseur éclabousse
Un grain de sable mouvant
Une beauté océan
C'est un désert minuscule
Dans lequel je me perds
C'est la marée qui recule
Et me laisse à découvert
Comme une saison qui reste
Et s'installe sous ma veste
Un œillet sur ma poitrine
Une médaille maligne
C'est le bourgeon impétueux
D'un printemps effréné́
Son bouquet trop généreux
Fane avant d'être coupé
C'est une rose en bouton
Dans un jardin féroce
Une épine sur le téton
De mon automne précoce
Comme une piètre bavure
Sur mon cahier d'écriture
Une faute à corriger
À ma courte autodictée
C'est un devoir anxiogène
À rendre pour demain
Des cellules cancres qui me gênent
Pour passer mon examen
C'est un livre déjà̀ lourd
Et long à terminer
Dans le cartable de velours
Que ma maman m'a donné
Comme un dessin qui s'efface
Une pudeur dans la glace
Une masse au moniteur
Un bruit qui tue mon humeur
C'est un cocon qui s'attache
Piquant comme un oursin
Une trace qui fait tache
Sur la photo
De mon sein
Texte : Marie Daviet Musique : Liz Van Deuq Arrangement : Marie Daviet
Q.V.E.L
Bienvenue à la maison, venez ici vous abriter
Mes travaux sont terminés finalement
Le trajet était pas trop long ? Est-ce que vous avez trouvé
De la place pour vous garer, Facilement ?
C’est une journée parfaite, j’ai pu faire quelques emplettes,
Attention à vos mains ! le mur est blanc
On se souvient pas toujours bien où on a posé ses mains,
Ni tout ce qu’on a touché juste avant
Prenez dans cette étagère, le cintre des invités
Vous suspendrez vos affaires provisoirement
Avez-vous bien aligné, dans le placard vos chaussures ?
Sinon ça empêche sa fermeture
Allons maintenant nous assoir, pour ce moment convivial,
Et à présent se détendre correctement
Je vous invite à vous assoir, dites-moi ce que vous voulez boire
La chaise ou le canapé rapidement
Quand vous êtes là, les gens
Quand vous êtes là - vous êtes là - vous êtes là chez vous - mais chez moi
Quand vous êtes là, les gens
Quand vous êtes là - vous êtes là - vous êtes là chez vous - mais chez moi
Qu’est-ce qu’on est bien là !
Dans la coupelle vous trouverez, des petits gâteaux, des biscuits
Mangez-les bouche fermée, vous serez gentils
Je ne supporte pas les miettes, ni quand des gouttes de thé
Tombent au dehors de l’assiette prévue à cet effet
Je ne supporte pas les miettes, porte pas les miettes, porte pas les miettes, porte pas les miettes, miettes, miettes, miettes sur le parquet
Ce temps de partage social permet la conversation
Vous ne dites pas d’un ton jovial « Que c’est bon ! » ?
Ce temps de partage social permet
Vous ne dites pas ? Bon !
Refrain
Le moment est agréable, reprenez-vous de la verveine
Malgré ce petit bruit de fond qui traîne
Vos doigts tapotent la table, vous n’aimez pas trop le calme ?
Mais c’est pas tant ce tic-là qui me gène
C’est plutôt pour mes tympans, mettez-vous un sucre dedans ?
Je crois bien que mes tympans sont sensibles
Mais pour vous c’est pas usant que ça tapote en papotant ?
Si j’étais nerveux comme vous, ce serait horrible
Refrain
(Vos doigts tapotent la table…)
Texte et Musique : Liz Van Deuq Arrangement : Marie Daviet
Les gens qui dorment la nuit ont l’air heureux
Les gens qui dorment la nuit, si j’étais eux
Ces gens à qui il suffit si simplement de se coucher
Pour trouver le sommeil instantané
Les gens qui dorment la nuit qui est en journée
Savent être efficaces et concentrés
Ils font du sport en veulent encore, prêts à se dépasser
Dans un emploi du temps si bien bordé
Certainement viennent-ils un peu d’ailleurs
Ces gens toujours couchés à la bonne heure
Que l'équilibre rend si libre, énergie, bonne humeur,
Ces gens qui dorment bien font presque peur
Les gens qui dorment la nuit quoi qu'il se passe
Si j’étais eux au lit bien à ma place
Ces gens en forme, ces gens qui dorment
S’arrêtent de penser, happés par la douceur étoilée
Ces gens ont accès à un monde meilleur
Ce monde-là où grandiose et ferveur
Se fondent aux sensations et aux voyages à raconter
Tout à l’heure servis au petit déjeuner
Les gens qui dorment bien font des sifflets
Des va-et-vient et l’air un peu benêt
Le souffle sort et pue la mort, visage exposé
Direction la personne juste à côté
Et du fond des abysses, les senteurs
S’accouplent avec merveille et profondeur
Silence on dort, silence encore, à s’en ébouriffer
Toutes ses utopies sur l’oreiller
Les gens qui dorment la nuit à satiété
À qui ça ne fait rien l'actualité
Qui ont la norme bien en forme jamais révoltés
Coupés d'une certaine réalité
Les gens qui dorment la nuit ont l’air heureux
Prête-moi ta vie un jour ou deux
Absents au corps, absents encore, rien à perturber
Tout va si bien dans notre société
Tapis là dans l'ombre où le bonheur
Trouve ses moutons et ses lueurs
Fêtes et rondes, nouveau monde si vite brisés
Quand le réveil matin vient percuter
Texte et Musique : Liz Van Deuq
Anna-Liz
Elle a sur ses phalanges
Des rainures creusées
Des commissures blanches
Sur ses doigts cannelés
Elle a sur le front
Le passage des années
Ces signes en doux rebonds
Dessinés
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Avec quelques plis au bord des yeux
Si ce sont les marques du sourire
Je pourrais me foutre d’être vieux (bis)
Elle a du sepia
Sur les tempes et sur la tête
Au lieu du roux
D’avant
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Tant mieux si c’est gris sur mes cheveux
Je serai plus claire mais lucide
En me foutant d’être vieux
Rien à foutre d’être vieux
Il y a ce poivre et sel
Qui reflète sur elle :
« J’aime aussi maintenant »
Le temps n’est pas toujours cruel
On peut lire dans ses prunelles
Aucun regret d’antan, pourtant
Elle a des gestes en errance
Des déplacements modérés
Du style dans ses cadences
Des mouvements saccadés
C’est comme ça que je voudrais changer de rythme
Entendre mon pouls diminuer un peu
Le présent pour me laisser vivre
Mais me foutre d’être vieux (bis)
Rien à foutre d’être vieux
Paroles et musique : Liz van Deuq
Le pas lent et tremblant,
La gorge nouée,
Cette odeur de renfermée,
Je suis pâle pour mon oral.
Pas tranquille, la tête en vrac,
Je m’accroche à mon sac
Les experts, en retenue,
Vont me tirer dessus
Leurs yeux ronds en disent longs
Et lorsque l’on déclame mon nom
Ils jettent un œil à mes absences,
Ces heures de cours pris à distance
Je vais solfier, jouer, m’amuser, m’éclater, pas me lâcher
Je vais au conservatoire
Leurs stylos tout pointus,
Annotent des indices déchus,
Des regards esquivés
Je suis déjà condamnée
Tout droit à l’échafaud,
Je me lance sur un tempo,
Trébuche en démesure,
Lève la tête, en pleine lecture,
Je vais solfier, jouer, m’amuser, m’éclater, pas me lâcher
Je vais au conservatoire
Leur visage décomposé,
Je suis déjà achevée
J’ai ma mâchoire qui claque,
Quand j’vois leurs doigts qui craquent : ouh
Je serai jamais comme maestro, pendu sur le mur en tableau
Ça m’arrange un peu, j’aime pas les perruques blanches
Et ces cols montés ridicules
Je finirai certainement très mal, à pousser la chansonnette
Dans les bars ou dans les bals, levant le bras
Qu’on me serve à boire
Mais comme je suis une fausse rebelle et
qu’il me faudra bien un jour un vrai boulot,
Un peu de baume sur mes rancoeurs,
je les garde juste pour ce tableau
Un sourire, à l’année prochaine, je reviendrai
Au conservatoire
Paroles et musique : Liz van Deuq
Plus envie d’creuver des pneus,
De briser l’ordi en 2,
Fini les bons et loyaux sévices,
Pettage de plombs, les tours de vis
Je vous dis quand même « bonjour »
Pour mon dernier jour
Refrain
15 ans de boîte déjà,
15 ans de boîte, de « ferme-là »
De missionnaire à démissionnaire
Il n’y a qu’un pas, je marche droit
De missionnaire à démissionnaire
Il n’y a qu’un pas, je marche droit
Fini les primes ; et les déprimes
Vouant mes distingués sentiments pour des centimes
Moi le cadre assimilé
Ça veut dire quoi, j’ai jamais pu les encadrer
Mais qui j’ai pu encadrer
Refrain
Laissons l’inspection à son travail
La prochaine fois qu’on se voit, c’est au tribunal
De vos petits coups bas dans le dos, en 15 ans
J’ai dû vous prendre quelques-uns de vos défauts (bis)
15 ans ; je boite déjà
15 ans pourtant, c’est pas tant que ça
Eux visionnaires, mais moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de sal air
Eux visionnaires, moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de sal air
La concurrence me fait du pied
Je ne passerai pas à côté
Et même si je boite, j’irai à cloche-pied
Entre marche et crève, alors je marcherai ailleurs
15 ans de boîte déjà,
15 ans, alors ferme-là
Eux visionnaire, mais moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de sal air.
Eux visionnaire, mais moi démissionnaire
Plus de mauvaise mine, plus de salaires.
Paroles et musique : Liz van Deuq
Le cerveau de liz est sous l’emprise
Une âme surprise s’est invitée dans un lobe,
L’espiègle l’espionne, se prend pour elle, et l’embobine
S’amuse à l’inhiber, liz devient illisible
Liz tente de zigouiller, ses propres magouilles enfouies
Des peurs attisées banalisées et bannies
Migraineuse elle se questionne, s’interroge et s’étonne
Refrain
Faut que tu t’analyses liz, faut que tu bouges
Faut pas qu’tu t’enlises dans tes doutes
Dans ma tête explose la névrose
Celle qui m’ankylose à petites doses
Qu’est-ce qui te déguise liz, tes déroutes
Celles qui te nuisent te dégoûtent
Les échecs s’imposent, overdose,
Et ils te réduisent, à toi-même liz
J’ai peut-être loupé oedipe, je l’ai dompté et je suis pas dupe
J’ai pris ni stup, ni trip, mais y’a quand même un truc
Rattrapé par un transfert, je m’rappelle pas d’une telle affaire
Je dois identifier mes faiblesses, pour mieux cerner mon stress
Encore un acte manqué, c’est mon surmoi qui a marqué
Sur moi, un indice ou une plaie, des émois refoulés
Le cerveau de liz mémorise ce qui brise
Stérilisé et déguisé par ce qui l’épuise
Refrain
Pas vraiment logique, je zappe d’un état psychologique à l’autre.
J’ai pas le déclic, est-ce un TOC ou un TIC,
Pas non plus de tac tic,
Ni de tact pour détecter ce qui me rend patraque,
Qu’est ce que ce trac que je décrypte ?
Dés fois, je craque
Refrain
Le seuil de sa conscience n’est pas censé savoir ses absences
Devant le divan un psy, saurait-il cerner leurs essences
Une fois sauver du spleen, apprivoiserai-t-elle sa confiance ?
L’hystérie subtilisée, lui inspire-t-elle une renaissance
Paroles et musique : Liz van Deuq
Je suis une chanson qui parle
Mais si j’en dis trop,
Si je donne les détails
À sortir les grands mots
Une chanson, ça peut faire mal
Je veux me taire, c’est trop tôt
Pour cette histoire c’est trop tôt
Mais je suis une chanson qui parle,
Alors mon auteur insiste
Il voudrait que je déballe
Les personnages et la suite
Et même s’ils n’ont pas le moral
Et même s’ils se quittent
Je ne veux pas être bavarde
Si je savais bercer
Mais quand j’les balance, les cœurs en sont malades
Je ne sais pas les apaiser
Moi, la chanson s’ils m’écoutent
Je demande pardon
Pour le refrain et la boucle
Pour cet amour qui tourne en rond
Je m’excuse aussi pour les gouttes
Qui des yeux coulent et tombent
Je ne veux pas être bavarde
Si je savais bercer
Mais quand j’les balance, les cœurs en sont malades
Je ne sais pas les apaiser
Moi, la chanson je voudrai qu’on parle
De moi et d’eux au passé
Faudrait qu’le temps passe la pommade
Que cette histoire soit belle à garder
C’était bien, même si au final
On pouvait plus s’écouter
Un jour on dira, c’était une passade
Moi, j’aurai appris à bercer
Quand on y pense, on en était malade
On dira tout ça est maintenant apaisé
Tout ça est maintenant apaisé
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Paroles indisponibles
J’ai des envies surnaturelles, de relations superficielles,
De quitter mon île, un désir d’avoir des ailes
Je voudrais sortir de cet exil, pour m’envoler au ciel,
Les îles trop tranquilles ne m’attirent plus, je veux des ailes d’hirondelles,
Mais alors je m’emmêle.
Refrain
Je m’ennuie vite sur mon île, vu du ciel,
J’ai besoin d’une étincelle,
C’est ce que m’a dit mon exil, de sa peine
De me voir si volatile
Je suis sensible au pluriel
Allergique à l’habituel,
Je ne mérite pas l’asile,
Je n’aime pas l’officiel.
À virer de bord un soir, j’ai souhaité coupé le fil,
Une pensée peu spirituelle, être plus haute que les cimes
Attirée par l’arc-en-ciel, mes ailes m’ont brûlées,
Un sourire, attrait cruel, je me suis emportée
Refrain
Mon cœur, jusqu’à présent fidèle, à mon île, s’est emballé
Dans une histoire virtuelle, pour une cruelle idylle
Juste un mirage passionnel, légères, elles se sont moquées,
Jusqu’où iront ces hirondelles, qui me font mal malgré elles
Qui me font mal malgré elles
Paroles et musique : Liz van Deuq
C’est un peu comme si mes Dieu m’avait rattrapé la manche,
Chuchotant ferme les yeux
Et sens comme l’air devient rance
Ta maison brûle à petit feu, c’est ton essence
Qui crame sous ton nez
Et ce depuis ta naissance
Plus guère de temps
Pour changer de romance
Tous ces beaux joujoux que tu vois en rêves
Mieux vaut les décommander
À se demander mais quand viendra la trêve
De tout ce que tu as entassé
Mais que pourras-tu garder là-bas ?
C’est un peu comme si mes Dieu s’apprêtait à scier la branche
Que toi et tes aïeux
Font fait pousser pour ta descendance
Décore donc ton sapin
Tant qu’il existe l’arborescence
Mais un beau matin
Pourrait finir l’insouciance
Tous ces trop beaux jours où disparaît la grève
Tout n’est pas encore tout gâté
La mer est à boire quand le soleil nous crève
À petit coup de sablier
Mais que pourrons-nous garder ?
C’est un peu comme si mes Dieu avait shooté dans mon innocence
Le grand Nord n’est plus,
Voici pour ta conscience
Écoute car c’est en moi
Qu’infuse la science
Plus de voitures,
Il faut que tu avances
Plus de bateau,
Il faut que tu avances
Encore moins d’avion,
Il faut que tu avances
Autrement,
Car si dehors, il ne fait plus si froid,
C'est un peu à cause de moi
Et si dehors, il ne fait plus si froid,
C'est un peu à cause de moi
Paroles et musique : Liz van Deuq
"Marie Madeleine est si exquise"
Dit doux Jésus à ces 12 amis.
"Ces saints si sincères sont hors pair, oh père !
De leurs auréoles, frivoles, ils volent
Au plus haut de mes yeux.
Ils frôlent encore, mon esprit.
Amen, amen,
Amenez-vous vite
Voici le vin, le pain.
Mais le plus divin
Est bien le corps à corps.
Mais il faudra encore
2 millénaires pour vous protéger mes frères.
Un cylindre à rebords
Vous préservera de la mort.
Il retiendra l’essence
De l’amour.
Il mène, il mène,
Il mènera sans fuite.
Jésus leur dit :
"Vous en prendrez tous
Vous l’enfilerez comme un juste au corps.
Même si les paroles du riche pontife
Condamnent le condom,
Pardonnez-le, comme je pardonne,
À ceux qui m’ont enfoncé des clous,
À peine, À peine,
À peine l’entendrez-vous,
Ne vous soumettez pas à la frustration.
Délivrez-vous des souffrances,
Vous serez cela en mémoire de vous.
Parce que le mot "aime",
À l’échelle humaine est
À même, à même
À même d’être de chair
Paroles et musique : Liz van Deuq
Je suis une artiste et je suis égoïste,
Regardez-moi, j’existe !
Voici mon visage,
Voyez cette image, qu’on me fasse tous les hommages !
J’ai besoin de sentir l’admiration,
Cela vient d’un manque profond
Enfant, j’ai flirté avec l’abandon,
Mes sentiments font exception
J’ai un don imperceptible,
Parfois même inaudible
Un cœur fragile,
Et je suis aussi très susceptible !
Malheureusement pour moi, je suis née,
À une époque bien redoutée,
La concurrence des personnalités,
Atteint son apogée
Je me permets n’importe quoi,
Mais c’est mon langage à moi,
Vous croyez une absence,
Quand tout ici fait sens,
Mais vous ne pouvez pas en avoir conscience
Si vous n’accédez pas à la nature
De mon œuvre pure,
Vous êtes alors, un être immature
J’ai une tendance à la provoque
Dire les injustices de notre époque,
Mais à part chanter, «c’est un choc ! »
Je ne fais rien, c’est du toc,
Nous sommes dans une ère,
Du succès éphémère,
Je suis une victime de cet adultère
Narcisse est mon père,
Lorsque Je me prends un râteau,
Je dois l’exprimer tout haut.
Et mon public s’intéresse
À mes histoires de « lalalala »
Je suis une artiste
Je suis une artiste et je suis égoïste,
Regardez-moi, j’existe
Paroles et musique : Liz van Deuq
SLAM
Pourquoi ils ne me croient pas quand je leur dis que j’ai déjà :
- Parlé de philosophie
- Regardé un film d’art et d’essai
- Fait des soirées « électro »
- Dans des bars gays branchés
- Imaginé des projets d’avenir
- Parlé de pays étrangers
- Depuis ici et d’y aller
- Vu des concerts pas que du ska
- Goûté aux plats libanais
- Écouté de l’électroacoustique ?
Il m’est déjà arrivé de :
- Me sentir un peu stressée
- Rencontrer des mecs bien
- Partir en randonnées
- Pas payer les yeux de la tête un appart pas très grand
- Aller à des conférences sur le multimédia
- Manger des fois terroir
- Allumer rarement la télé
- Apprécier la tranquillité, apprécier le conservatoire (ça m’arrive) ?
Ils font semblant de rien apprendre, quand je leur montre un endroit nouveau
Ils ne me comprennent pas, quand je leur je dis que j’ai déjà :
- Croisé des gens connus
- Qui m’ont un peu déçu, ou pas
- Évoqué la politique, des perspectives économiques
- Fait la fête avec des jeunes, dans des soirées atypiques
- Testé des régimes diététiques, Dans un salon de beauté
(Y’en avait au moins un, donc j’ai tenté)
- Trouvé des gens réglos, degentés ou mégalo
- Ne mettre que 10 minutes, pour me rendre au travail
- Accepté la moyenne d’âge, de 4 ans supérieure à la moyenne nationale
- Relativisé : m’être dit que c’est normal de revoir les mêmes têtes, parce qu’ici c’est tout petit
Pourquoi ils ne me croient pas
Quand je leur dis que j’ai fait tout ça
Pourquoi ont-ils l’air si étonnés
Quand je leur dis qu'j'ai fait tout ça
Dans la Nièvre ?
Texte : Liz van Deuq
I am an extraterrestrial
But I live on earth
I am strange, some say sad
Cause there’s nothing around me
Are you OK ? Are you doing alright ?
They say "you’re not looking good"
Are you sure of your choice ?
It is still time to have fun
Refrain
I feel good
When I see green around me
I feel good
I am not going mad
I feel good
Why do you think I’m lost ?
I feel good
Is it serious doctor ?
I live in the country, I’m sorry
Don’t understand the human comedy
No access to the alphabet
A wolf brought me up
I am old fashionned
It is written in stone
I will finish all alone
In the country
REFRAIN
I cannot be proud
I don’t have the right
Cause I live in a town
Called Never – with an S
REFRAIN
Nevers with an « S »
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Musique de chambre
Tu me parlais en continu
Je t’écoutais si dévolue
Je t’ai éteinte
Toi qu’allumais tout ce qui bouge
Tu manquais rien à nos yeux rouges
Je t’ai éteinte
De tes fuchsias un peu vulgaires
Des samedis soir de ma grand-mère
De tes poupées et de tes frasques
De tes nets dégueulasses
Je t’ai éteinte
Je suis bien mieux dans mes saisons
Depuis ce nouvel horizon
Je veux du mur et du plafond
Dans mon salon
Je t’ai viré à coup d’saton
Il est plus confort mon futon
Mes étreintes
Prennent leur temps dans un silence
Je sors un peu, ma vie recommence
Et sans feinte
On s’est connu déjà zombie
T’avais souillé mes mercredis
Moi déjà en bambi addicte
Elevée à la pensée unique de crétin
J’évoluais livide et funeste,
Sur ces après-midi qui restent
J’étais timide et associale,
Ce divan-là m’était royal,
J’étais atteinte
Par tes spectacles magnifiques
Mises en lumières épileptiques, les destins
Des autres qui dans tes sitcoms
Me rendaient alcoolique et conne de chagrin
Dans tes fictions si pathétiques
Dis-moi tes blondes platines phalliques
Vont-elles bien ?
Je t’ai quitté un peu par chance
Un jour d’étudiante qui se lance
Pas si loin
J’ai dû passer à côté de moi
Sous la perfusion de tes choix
D’écran plat
Toi qui prenais mon reptilien
Pour y sillonner ton chemin
Si restreint
Moi l’anonyme toxico
Tu t’es nichée dans mon cerveau
Vieille démago
Combien de journées de soleil
Ai-je manqué là dans mon sommeil
Ton sirop
Il y a parfois quand on m’invite
« Poubelle la vie » qui décrépite
Dans un coin
J’ai comme une envie soudaine
De faire l’intello parisienne
Qui se déchaîne
Et je me vois au ralenti
Tel un ninja qui se déplie
Et dans un cri
Sortie de ma cure de désintox
Est-ce que ça marche le still-nox
Sur la box ?
Sortie de ma cure de désintox, est-ce que ça marche le still-nox,
Sur la box ?
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Nous on est fait pour être simples oui, Nous on est fait pour être ensemble oui
Mais notre petit truc à nous, qui souvent fait des jaloux,
Nous on est Cinq, un point c’est tout
Mais on est tout le temps soudé oui, Et à 5 on sait s’occuper oui,
Quand on est 5, on n’s’ennuie pas, alors qu’à 2 ben si dès fois
Nous c’est pour ça que l’on est 5
Et dans une main il y a 5 doigts oui, Et même France, c’est comme ça oui
Parce que demain ne suffit pas, Nous c’est l’anneau à chaque doigt
Oui pour nous 2, j’ajoute 3
Si on est 5, ça dérange qui ? dit ! Si on est 5, qui ça dérange, dit ?
Qui peut juger de l’extérieur, ce qui est pire ou bien meilleur
C’est comme les goûts et les couleurs
Faut voir les gamins d’aujourd’hui, oui, Est-ce que 2 parents ça suffit, dit ?
En nombre impairs pour éduquer, on peut voter à mains levées,
Au moins à 5, on peut trancher
C’est plus facile pour un crédit oui, On est solvable aussitôt dit, oui
À vous qui prônez le partage, Laissez nous écrire notre page,
À quoi bon toute cette rage ?
Nous on est fait pour être simple, oui, Nous on est fait pour être ensemble, oui
Mais parfois c’est si complexe, d’essuyer leurs regards perplexes,
Mais nous on s’aime et on est 5
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Moi je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, à l’amour
Moi je vais aller lui faire sa fête, à l’amour
Le devoir m’appelle
Tous à cavaler dans le désert,
Pour l’amour, on donnerait sa chair,
Bien après quelques mirages,
Moi, je tomberai sur son visage
Mais sans me jeter à son cou
De mon flingue, je le tiendrai en joue
Oh amour, est-ce bien comme ça que tu t’appelles ?
Avec l’amour, c’est un peu comme au poker
Il faut bluffer ou bien se taire
J’lui dirai p’t-être à un moment
« je t'imaginais un peu plus grand »
Et lui restera bloqué à terre
Mon pied sur lui : « sans commentaire,
Amour très cher
Puisque c’est comme ça que tu t’appelles »
Moi je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, à l’amour
Moi je vais aller lui faire sa fête, à l’amour
Le devoir m’appelle
Amour, je sais que tu pourrais te faire la belle
De ta gueule d’ange, ton œil rebelle,
J’te connais comme si je t’avais fait
Mais si tu pars, j’te retrouv’rai
Et sur ta tempe ; mon revolver
Tu reviendras, les bras en l’air
Amour très cher, mais dis moi qui t’appelle
Moi, je vais lui en faire voir de toutes les couleurs, à l’amour
Moi, je vais aller lui faire sa fête, à l’amour
Le devoir m’appelle
Je lui ferai mordre la poussière,
Corvée de travaux d’intérêt général, payé que dalle
Et comme il a bien quelques comptes à rendre
Et puis un métier à apprendre
Faudra qu’il creuse, qu’il creuse encore
Au fond du gouffre, il y a de l’or
Ô amour, voilà ta pelle
Moi je voudrais lui faire voir toutes les couleurs, de l’amour
Moi je voudrais qu’on lui fasse une fête, le devoir m’appelle
Mais épargne-moi tes sempiternelles
Moi j’y crois pas à l’éternel
Le temps d’une vie ; ça me suffit
Jusqu’à ma mort, tu restes ici
Et souviens toi, c’est moi qui ai l’arme à feu
Tu finiras bien, ô amour, par t’attacher un peu
Paroles et musique : Liz Van Deuq
T’es comme le vent, passant devant, là tout au bord,
T’es comme le vent, passant sifflant, si près du corps,
Comme le vent doucement, m’effleurant vaguement, moi qui crois que tu mords,
Comme le vent se levant, venant puis revenant, si avenant alors,
Moi je prends les devant, moi je vais de l’avant, en t’invitant dehors,
Mais toi ; courant fuyant, de ton souffle j’entends : « restons des copains d’abord »
Et nous voilà ainsi, et nous voilà amis,
Amis, Amis, Amor
Et nous voilà ainsi, et nous voilà amis,
Amis, Amis, À tort
Mais quand ta bise m’approche, Que tu me reviens pour un salut,
Pourvu que nous joues glissent et que s’accrochent, nous, nez à nez
Et puis les nues ; nous et les nues
Mais cela n’dure qu’un temps, et l’instand suivant, la brise à l’envers,
Dans l’instand suivant, toi le bel élan, repars en arrière,
Tu dis « ça va comment ? », tu me parles du temps, ton soleil ; de l’air !
Tu dis « ça va comment ? », tu parles du temps tout le temps, et face au réverbère
Et nous restons ainsi – Et nous restons amis
Amis, et moi, amère
Et nous restons ainsi – Et nous restons amis
Amis, amis, ah merde !
Et puis ta bise m’approche, et tu me reviens pour un salut
Pourvu que nos joues glissent et que s’accrochent, nous, nez à nez
Et puis les nues, nous et les nues
Puis tu pars en coup d’vent, moi planté-là devant, quand la brise cesse,
Après ton bon vent, ma main se levant, « coucou » dans un geste,
Mon cœur combattant, et mes bras ballants ; de toi ce qui reste,
Des nuages flottants, j’ai pris face au vent, j’ai pris une veste,
Mais dorénavent, je n’ai plus peur du vent, car je me suis pris une veste
Oui, je me suis pris une veste.
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Elle a sur ses phalanges
Des rainures creusées
Des commissures blanches
Sur ses doigts cannelés
Elle a sur le front
Le passage des années
Ces signes en doux rebonds
Dessinés
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Avec quelques plis au bord des yeux
Si ce sont les marques du sourire
Je pourrais me foutre d’être vieux (bis)
Elle a du sepia
Sur les tempes et sur la tête
Au lieu du roux
D’avant
C’est comme ça que je voudrais avoir des rides
Tant mieux si c’est gris sur mes cheveux
Je serai plus claire mais lucide
En me foutant d’être vieux
Rien à foutre d’être vieux
Il y a ce poivre et sel
Qui reflète sur elle :
« J’aime aussi maintenant »
Le temps n’est pas toujours cruel
On peut lire dans ses prunelles
Aucun regret d’antan, pourtant
Elle a des gestes en errance
Des déplacements modérés
Du style dans ses cadences
Des mouvements saccadés
C’est comme ça que je voudrais changer de rythme
Entendre mon pouls diminuer un peu
Le présent pour me laisser vivre
Mais me foutre d’être vieux (bis)
Rien à foutre d’être vieux
Paroles et musique : Liz van Deuq
Mais dans tout ça, il en reste une
Dans ce fatras, une opportune
Quand toutes les autres sont closes
À elle seule, cette chose
Qui mène encore vers le possible
Quand toutes les autres inaccessibles
Quand toutes les autres trop communes
Cette chose-là, il en reste une
Parmi toutes celles qui à perpetes
Murées depuis bien belle lurette
La seule chose qui un instant
Reste sensible au petit vent
À suivre même si rien est sûr
Petit filon qui d’aventure
Serait le lien, serait ouverte
La chose qui peut, ou qui peut-être
Un 3 fois rien, mais dans ce noir
Cette lueur floue, est pour ce soir
La chose comme une allumette
Cette étincelle qui s’apprète
Sur son nylon, qui là se lance
Nommé dit-on « infime chance »
En conducteur inattendu
En fil d’ariane si ténue
Dernier filon, dernière chose
La sauve qui peut, celle qui ose
Cette chose-là ; promesse tenue
Quand toutes les autres ont déçu
À oser tout, et contre toutes
À tenter le « ote moi d’un doute »
Isolée là mais pas perdue
Elle est bien là, la seule issue
La seule issue
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Vanités
Il y aura du léger
Il y aura hors saison
À s’y plonger enfin
Un ciel et un ballon
On pourra s’allonger
Au repli du coton
Et du soleil malin,
Il y aura des rayons
On pourra balayer
Des yeux tout l’horizon
Les nuages en chemin
Les nuages et les sillons
Sous le bleu nuancé
Des brins en floraison
Un azur qui retient
L’air à nos poumons (bis)
Ce sera écouter
Les vagues et les plongeons
Le vent nous caresser
Les cheveux, les blousons
Et sans même se parler
Puisqu’ici tous les sons
Dans le creux du sable
Viennent ici puis se fondent (bis)
Ce sera dévaler
À marcher tout le long
À la mer retirée
Un ciel et un ballon (bis)
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Le wifi ou Dieu ; des points communs
Le wifi ou Dieu ; des points communs
Ils sont tous les deux sans fil - invisibles - non comestibles
Ils ont plusieurs apparences - pour désigner une même chose
Plusieurs noms : SFR - Bouygues - Free - Allah - Bouddah - Shiva - Jésus est là et révèlent un certain monopole, une certaine toute puissance
Le wifi ou Dieu ; des points communs
Le wifi ou Dieu, des lieux communs
On peut le trouver dans les lieux publics, par exemple les jardins, les bibliothèques, les gares.
Il y a aussi un vocabulaire commun.
Par exemple : les sites, les icônes, les déclics
Les apparitions ainsi que leurs représentations en couleur
Une présence par les ondes. La recherche de l’accès, un chemin
On y croit, on le pratique tous les jours
Le wifi et Dieu, des points communs
Je peux m’adresser à l’un ou à l’autre
Effectuer des recherches.
Des fois, certaines informations nous échappent.
Il faut donc garder espoir.
On peut toujours invoquer la connexion, l’accès à la connaissance.
La connexion revient toujours.
On y retrouve des âmes et des réseaux sociaux
Des paroles, des cantiques, des musiques.
On peut aussi s’y rencontrer.
Le wifi ou Dieu ; des points communs
Ils rassemblent universellement de part le monde, une communauté internationale.
Il y a un partage de valeur commune, un socle culturel accessible à tous.
En revanche, si tu commences à lui parler en face, à wifi ou à Dieu c’est qu’il y a un problème.
Le mystère reste entier. Il y a une technologie entière. Une technique. Savoir marcher sur l’eau ou dans les airs.
Le saviez-vous :
Certaines personnes trop sensibles à leurs ondes s’isolent.
Le wifi ou Dieu ; des points communs, des points communs
Je me suis laissée tranquille,
Ce matin était utile,
Au levé, je savais quoi faire de mes mains
Je me suis laissée tranquille,
Et je plane sur la ville,
Ses couleurs, je les vois enfin
Il fallait quitter d’un coup
Il ne tenait plus mon cou
Et si ma tête est basse
Je ne serai plus lasse
Demain,
Demain,
Je me suis laissée mentir,
Je ne pouvais rien vous dire,
Mais flanqué au sol à ma joue
Mais quand le silence attire
Il me reste qu’à choisir,
Une seule heure et puis au petit jour
Il faut se quitter d’un coup
Il ne tenait plus mon cou
Ma tête se prélasse
Pour moi déjà s’efface
Demain,
Ma tête se prélasse
Pour moi déjà s’efface
Demain,
J’ai laissé fermés mes cils, Pour cacher les deux pupilles
Accrochées au dernier rendez-vous
Maintenant je suis tranquille, Dessous moi toute la ville
Ses couleurs éparpillées partout
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Le cœur est un muscle, le cœur pour situer
Cognant dans le buste, la nuit, la journée
Le cœur exécute, sans voir sans compter
Des battements par minutes, des battements réguliers
permanents, réguliers (bis)
Le cœur manipule, du sang toute l’année
Des veines, des globules ; du cœur, en effet
Tout le sang circule, en rouge en violet
Le cœur manipule, le corps tout entier
Quand le cœur se serre, c’est que tout va bien
« C’est qu’il y a du nerf » parole de médecin
Quand le cœur se serre, ce n’est pas de chagrin
C’est rien que du nerf dans un quotidien
permanents, réguliers (bis)
Le cœur n’est pas doux, le cœur n’est pas tendre
Et s’il parait mou, comme on peut l’entendre
Dedans ça secoue, à donner, à prendre
Dedans des à-coups, que le cœur doit rendre
permanents, réguliers (bis)
Le cœur finalement, le cœur pour faire court
N’est fait que de sang, que de veines autour
Rien d’autre dedans, enfin rien de lourd
Pas de sentiment, seulement des bruits sourds
(sur grille pont)
Oui le cœur humain, en substance en contour
Des mouvements communs, des artères autour
Le cœur non enfin, n‘est pas fait d’amour
Seulement de mouvements, seulement de bruits sourds
permanents, réguliers (bis)
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Il y a une vie dans les banlieues pavillonnaires, après dix heures, le soir
Il y a une vie sous les lumières régulières, des cités dit dortoirs
Du soleil, tout décline, il est l'heure où l'on attend personne
Dans un Mac Do tout près, un cheese bacon
On est déjà jeudi et il y a « envoyé spécial » pour s'émouvoir
De bien des excès qu'il y a au loin, loin des volets puisqu'ici sans histoire
La vie coule, la vie frôle et puis là chacun dans son rôle
Des maisons, du goudron, du crépi, des pavillons
Passe un lézard
Et si les ados parlent si peu, c'est que suffisent les croisements, les regards
Des manteaux, dépassent des fils qui mènent aux écouteurs, et puis le bus part
Et l'on sort de contrôle, pour finir, chacun dans sa piaule,
Du lit face à la porte, on s'inflige une révolte d'un pétard
Fini le chant des tondeuses
La pelouse en est radieuse
Le vent joue
À la balançoire
Il est l'heure des arroseurs
Des clapotis au trottoir
Il y a une vie dans les banlieues pavillonnaires, après dix heures le soir
Il y a une vie et des couleurs que les voilages diffus laissent entrevoir
Les berlines et les breaks qui s'alignent
Re-dessinent les boulevards
Des maisons, du goudron, du crépi, des pavillons
Passe un lézard
Notre histoire c’est pas fou, notre histoire c’est pas fou,
C’est pas fou-
-tu, faut pas
Faut pas qu’tu l’avoues, car moi je l’avou-
Je le dis je la vou-
-drai bien 2 fois
Je suis la debout, devant toi 2 bou-
-quets dans mes doigts
Dis-moi que c’est doux, sinon que c’est dou-
-leureux pour moi
Tu t’souviens du début, quand on s’était vu
Je me suis sentie vu vu vu-
- lnérable et seule
Et puis t’avais bu, je veux dire t’avais bu bu bu-
- té sur mon prénom
Je sais pas si t’as su, en tout cas moi j’ai su, enfin j’ai su-
- posé des intentions
Après ça on s’est tû, souviens toi on s’est tu-
- toyé pour de bon
Et puis on avait le bègue, enfin je veux dire le bègue
On avait le bègue, on avait le bè-
-guin oui le bè-guin
Tu mélangeais tes exs, car tu avais des exs,
Enfin des ex-plications en vain,
Tu m’as dit qu’on aurait du sexe, oui tu as dit dû s'ex-
Enfin du s’ex-primer au moins
Moi j’écoutais c’est bête, je me disais c’est bête,
C’est bête, ces bêtises nous iraient bien
Puis tu m’as dit c’est sophie, un jour tu m’as dit c’est sophie,
Entre toi et moi cest sophie-
-stiquer l’amour
Je t’ai dit ça suffit, toi et moi ça suffira
(je sais) ça suffit, enfin ça suffi-
Ra toujours
Quand je pense à nous, je ne pense plus à nous
Enfin à nour-
rir mon chagrin
Me voilà a genou, suppliante : ah ! Je nous imagine si bien
Notre histoire c’est pas fou, notre histoire c’est pas fou,
C’est pas fou
tue, faut pas
Faut pas qu’tu l’avoues car moi je l’avoue
Je le dis je la vou-
-drais bien 2 fois
Je suis la debout, devant toi de bou-
quets dans mes bras pour toi
Dis-moi que c’est doux, sinon que c’est dou-
-leureux pour moi
Paroles et musique : Liz Van Deuq
D'or d'or, d'or, le disque dort dort dort
Le disque d'or d'or dormira bientôt
Sort sort sort, le disque sort sort sort
Mon disque sort sort sort, c'est pas trop tôt
Fort, fort, fort, écoute-le fort fort fort
Et trouve le fort, fort formidable et beau
Heures, heures, heures pendant des heures, heures, heures
Si sur deezer, zer, zer, t'entends mes mots
Tune, tune, tune, ou sur iTune, tune, tune
La fausse commune de toutes nos compos
Mort, mort, mort, mange-disque est mort, mort, mort
Mange-disque est mortel comme mes droits bientôt
Core, core, core, Écoute encore, core, core
Oui s’il te plait mon disque, en chair en os
D'or, d'or, d'or, mon disque d’or, dort, dort
Mon disque d’or, réveille-toi bientôt
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Mais dis-moi deux mois d’amour c’est court, c’est court
Mais dis-moi ton demi-tour c’est pour, c’est pour
C’est pourquoi cette manie, ce non et ces non-dits
Ces 2 mois ont amené, nos émois à diminuer
Nos émois démunis, nous ont réduit de moitié
Nos émois démunis,
Nous ont réduit de moitié
Mais dis-moi demi-mesure
T’es dur, t’es dur
Mais dis-moi mais quelle injure
Tes deux murmures
Tu manies les mini-mots
Pour un de trop
Je lis entre les lignes, j’ai mal et je m’aligne
Un trait aussitôt, mon amant se débine
Un trait aussitôt,
Mon amant se débine
Mais dis-moi dandy d’amour t’es sourd, t’es sourd
Mais dis-moi dodu d’amour
T’es lourd, t’es lourd
Tu humilies nos minois
Pour cette fois
Ne sommes plus un seul et même
Mon amant et moi-même
Moi et mon amant ne sommes unis que dans un poème (bis)
Des étoiles en québécois
Certains soirs me parlent bas
Et moi ; au lit allongée
Entre songes et doutes
Des étoiles, d’une voie lactée
Parlent et moi évaporée
Les yeux clos, les yeux collés,
Les étoiles, j’écoute,
Elles me disent la Gaspésie
C’est là notre paradis,
Tout près de la grande ours
Les étoiles ; du Québec
Portent les mêmes Grecs,
Endromède ou Cassioppée
Qu'importe, elles ont toutes
Ce charmant, ce doux accent,
Québec, est-ce que tu m'entends ?
Mon français est sans diphtongue
Souvent, je t'écoute
Tout là-bas ; bien des patentes
Des comètes défilantes
Des chandailles, des chimères
Des étoiles, ce bleu roi
Moi nue dans mon pyjama
Planant au son boréale
À y mettre les voiles
Un bout de moi toujours là-bas
Me raconte n’importe quoi
En rêves les plus flous
La grandeur de ses espaces
La nuit au moins, j’y repasse
À faire des grands coucous
Si j’étais supporter de foot, ou si on m’demandait de refaire,
Certaines règles internes au foot : pour la durée règlementaire,
De moitié j’la f’rais plus courte, ce pour des raisons sanitaires
Faut pas rester dehors plein d'gouttes, de sueur en maillot l'hiver
Si j’étais chef de la f.f. De foot, j’impos’rai aux joueurs de se taire,
Au moment des interviews, oui l’art se passe de commentaires,
Que toute la beauté même du foot, est quand il garde ses mystères,
Pitié silence sur france infoot, prenez-vous en aux sport d'hiver !
Que les classements tombent au compte-goutte, ah si j’étais décisionnaire
J'obligerai tout stade de foot, à bloquer son accès vestiaire,
Laissez-nous avec nos doutes, ça r’garde pas la ménagère
J'voudrai des chut après des shoot, pour méditer sur les corners,
Car oui si j’étais fan de foot, voyant mon fils en short vert
C’est mignon tes crampons de boots, oui c‘est beau tes crachats par terre,
J’tai vu dans le calendrier d'foot, vetu autant qu’un verre de terre
Maman est fier de son petit bout, l’as-tu fais voir à ta grand-mère ?
Y a bien des écoles de joueurs de foot, moi j’invent’rai celle des supporters,
Des cours d’maquillage facial par groupe, oui ce s’rait là une grande première,
On f’rait des vagues, comme ça en boucle, et la ola, s’rait une matière
Emploi du temps serré ; par jour ; 3 heures de chant-choral-plein-air
(la la la la la, sur air « will survive » en mineur)
Si j’étais supporter de foot, qu’on disait qu’j’fous ma vie en l’air,
Que l’on m’avouait que j’fais fausse route, que j’ai changé, que je pompe l’air,
J’dirai que j’en ai rien à foot, et que parmi les supporters,
Je serai bien, oui sans nul doute, je serai bien la toute dernière,
Paroles et musique : Liz Van Deuq
Le bruit qui court, tu sais sur nous
Peut-être on devrait le suivre
Un bruit au loin qui nous revient
Écoute et puis laisse faire
L’idée sur nous, si j’entends bien
À moi, n’est pas pour me déplaire
Si on le vit, si on le suit,
Toute manière un peu tard pour le taire
Le bruit qui court, tu sais sur nous
Peut-être on devrait le suivre
Bien incertain mais venant serein
Au bruit sourd, je dis « cours toujours »
Ça va sans dire, un bruit c’est pire
Sans mot, sans indice, sans éclair
Petit boucan, dehors, devant,
Jusqu’à nous dépouiller nos repères
Le bruit approche, plus près distinct
Est-ce que t’entends une musique ?
Au pied du mur du son, si près
Surtout pas de panique
Maintenant l’aveu est là au creux
Je peux le lire sur tes lèvres
Entre nous deux, il est, dis-le,
Ce bruit-là, posé sur tes lèvres
Paroles et musique : Liz van Deuq